Nous y étions ... la réunion de l'équipe UMP à Rochecorbon

A fond sur l'économie ! 

Hier soir avait lieu la réunion publique de l'équipe UMP (les deux candidats et leurs suppléants) dans la Salle des Fêtes de Rochecorbon. 

Petite retranscription de l'intervention des candidats, comme si vous y étiez aussi ...

Présentation des candidats : 

Tour à tour, les candidats se sont présentés et ont mis l'accent sur leur complémentarité : des élus, des candidats impliqués dans l'associatif,  également répartis entre agglo et CCV et couvrant quatre communes du canton. 

Pascale Devallée s'est lancée la première. Originaire de Tours, elle a grandi au sein d'une famille nombreuse et a exercé divers métiers (elle a entre autres tenu un commerce) et est également impliquée en politique en tant qu'adjointe à Vernou sur Brenne. Elle siège également à la CCV. Son engagement dans cette campagne est le "prolongement de son engagement municipal" et se résume en deux mots : "proximité et terrain". 

Anne Marie Domingos Brunet, sa remplaçante, est elle aussi tourangelle. Mariée à un viticulteur, elle travaille depuis de longues années dans le secteur bancaire. Longtemps en charge des dossiers de recouvrement, elle est désormais gestionnaire qualité. Anne Marie Domingos-Brunet est en outre porte parole du collectif "solidarité Bellangerie" et est investie à Vouvray. Elle a également été présidente des parents d'élèves au collège de Vouvray et oeuvre au sein d'une association de réinsertion. Son ambition ? "Servir son canton car c'est une mission noble". Elle entend s'investir pleinement en épaulant les futurs élus. 

Patrick Deletang est en Touraine depuis une trentaine d'années. Fils de gendarme, il baigne aussi dans le milieu médical. Il est conseiller en investissements financiers, ce qui est selon sa boutade, "une forme de médecine puisque cela tend à guérir les problèmes de fiscalité qui sont nombreux". Engagé depuis 2001 au sein du conseil municipal de Chanceaux sur Choisille, il en est le Maire depuis 2008. Réélu en 2014 avec 73% des voix, il souligne qu'il  est quelqu'un qui respecte ses engagements et que la totalité de sa profession de foi a été réalisée entre 2008 et 2014. Son but ? "Faire bouger les choses". 

Christophe Malbrant prend enfin le micro et déplore qu'il n'y ait pas d'élus de la commune de Rochecorbon dans l'assistance, ce qu'il regrette. A Rochecorbon depuis 18 ans, il s'est enraciné dans la Commune comme un "cep de vigne". Lochois d'origine, il a grandi au sein d'une famille d'agriculteurs et se décrit comme un autodidacte. D'abord mécanicien, il a basculé sur le commercial il y a 25 ans. Attaché au vignoble, il vend aujourd'hui du vin. Christophe Malbrant est également conseiller municipal d'opposition à Rochecorbon et "se prépare pour l'avenir". Pour lui, cette élection est une suite logique. Sa motivation ? Stopper la spirale d'un pays qui s'enfonce sous l'effet d'une politique dévastatrice. Fier de l'équipe, qui est "représentatrive du canton", il se dit également fier de sa famille politique, contrairement à ceux, dit-il qui "n'affichent même pas leurs couleurs sur leur tract". Le département conclut-il, a besoin de changement. 

Ce qui change ... 

PowerPoint à l'appui, Pascale Devallée se lance ensuite dans une présentation de ce qui change avec la réforme. Les cantons ont été arbitrairement divisés par deux, ce qui s'apparente, pour la candidate, à un véritable "charcutage électoraliste". Nous sommes passés de 37 à 17 cantons mais 38 conseillers départementaux seront élus au lieu de 37 conseillers généraux sous le mandat précédent. Pas d'économies donc ! 

L'état des lieux : un bilan désastreux

Les collectivités territoriales sont asphyxiées : -30% de dotations entre 2014 et 2017 et pourtant les missions du département sont parmi les plus coûteuses. On cherche, expliquent les candidats à tansferer vers les départements l'impopularité de la fiscalité avant de dénoncer le matraquage fiscal (+25% sur le mandat écoulé et 15% prévus sur le prochain mandat) et la baisse de 40% des investissements. 

Toujours selon les candidats, l'économie est devenu le parent pauvre au profit du social. Le budget alloué au développement économique au niveau du département est de 2,6 millions. A titre de comparaison c'est de 7 millions dont dispose Tours Plus. La suppression de l'agence locale du développement économique par Claude Roiron, dont les oreilles ont dû violemment siffler hier soir, est également une grave erreur pour le département. 

Enfin les charges de fonctionnement sont en augmentation, beaucoup trop de personnel a été embauché, les fermetures de collège ne se sont pas faites dans la concertation, la dette a augmenté et le mauvais entretien de la voirie est à déplorer. 

Côté programme ?

Plus d'économie, moins de social : des recettes plutôt que des dépenses ...

- Modérer la fiscalité

- Baisser les charges de fonctionnement notamment le personnel. Privilégier une bonne gestion.

- Lancer un audit des structures : aujourd'hui trop est alloué à la communication pas assez au développement économique. 

- Réduire les dépenses sociales. 

- Relancer l'investissement. 

- S'occuper du très haut débit qui est devenu une urgence. 

- Garder les commerces de proximité. 

- Valoriser nos vins et notre patrimoine par le tourisme. 

- Collèges : arrêter les fermetures pour ne pas vider nos villages et lancer des travaux d'entretien. 

- Repenser l'accompagnement des personnes âgées souhaitant rester chez elles mais vérifier comment sont utilisés les fonds alloués au social.

Selon les candidats, l'accent doit être mis sur l'économie qui génère des recettes pas sur le social qui constitue des dépenses.  

Enfin, Patrick Deletang dans un cri du coeur a dit en avoir "marre qu'on oppose rural et urbain car nous avons la chance d'avoir une agglo forte qui peut faire beaucoup pour le rural." "Nous n'avons plus le droit de nous tromper avec ce département" a t-il conclu. 

Enfin le conseiller régional Roger Mahoudeau a pris la parole. Pour lui, c'est un "plaisir de s'exprimer à Rochecorbon, dans sa commune, dans laquelle il n'avait pas été convié à s'exprimer depuis l'ère Galataud". Puis en tant qu'ancien Président de la CCI Touraine, Roger Mahoudeau a redit l'importance de se focaliser sur le développement économique et a raillé l'action de l'ancienne présidente du conseil général  Claude Roiron  (notamment la suppression de l'agence développement de la touraine). "Le problème de notre pays, c'est le chômage. Il faut reprendre le département, et les listes UMP UDI sont en position de le faire, puis il faudra gagner la région, qui dispose de fonds pour financer des projets mais a besoin d'interlocuteurs au niveau local pour défendre une vraie ambition pour l'Indre-et-Loire". 

Sur une note peu optimiste, celle de la crainte que peu de monde aille voter pour cette élection qui passionne peu, Roger Mahoudeau a ensuite lancé un vibrant appel à se rendre massivement aux urnes. 

Ce que naturellement, quelles que soient vos convictions, nous vous encourageons vivement à faire également.