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Rochecorbon Ensemble

Ménie Grégoire nous a quittés

18 Août 2014 , Rédigé par Rochecorbon Ensemble Publié dans #Ca se passe à Rochecorbon

C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Ménie Grégoire samedi à Tours.

Rochecorbon gardera longtemps le souvenir de cette grande dame, amoureuse de la Touraine et de notre village.

Rochecorbon Ensemble adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Photo NR

Photo NR

Ci-dessous, l'article que la NR lui a consacré:

"De 1967 à 1981, les auditeurs de RTL ont confié leurs peines à Ménie Grégoire. Animatrice, journaliste, écrivain, elle fut la première à coller des mots sur la sexualité. La dame de Rochecorbon s'est éteinte à Tours au lendemain de ses 95 ans.

Durant quinze ans, le rendez-vous des auditeurs de RTL avec Ménie Grégoire était sacré. En ville comme dans les campagnes les plus profondes, dans la cuisine où trônait le poste de radio, on réclamait le silence aux enfants. En 2012, l'ancienne animatrice racontait à la Nouvelle République l'histoire de cette "fermière qui emmenait son transistor jusque dans la salle de traite, sous les vaches".

Dans les années soixante-dix, Ménie Grégroire est rentrée par les ondes dans l'intimité des familles en devenant la première psy radiophonique, la première à coller à la radio des mots sur la sexualité et a fait ainsi avancer des débats de société. Bien des idées reçues ont été balayées au cours de ces heures d'antenne : l'animatrice évoquait sans tabou l'homosexualité, le viol, la violence conjugale... Ou encore la contraception

C'est aux archives départementales d'Indre-et-Loire, sur 66 m linéaires à Tours, que sont précieusement conservés 100.000 de ses lettres et carnets, fruits de ses émissions radiophoniques. Autant de témoignages précieux de la réalité sociale de la France d'après 68. L'ancienne journaliste, figure du féminisme, auteur, entre autres, de Comme une lame de fond, méritait bien qu'on lui consacre une thèse de doctorat. En 2012, une convention liant les partenaires pour la réalisation de ce travail de recherches est signée à Tours : l'université François-Rabelais et l'État qui le finance à hauteur de 20.000€.

Ménie Grégoire, Marie Laurentin pour l'état civil, née à Cholet le 15 août 1919, avait trouvé son coin de paradis en Touraine. Tous les étés, elle passait deux mois dans sa maison de Rochecorbon, là où vécurent ses grands-parents maternels. "Je me sens très Tourangelle", confiait-elle à la Nouvelle République en 2008.

"J'aime tellement Rochecorbon, la forêt de Chinon, la Loire, les bords de Vienne. Il y a tellement de merveilles en Touraine."

Il y a quelques jours, la dame de Rochecorbon avait été transférée dans une maison de retraite médicalisée à Tours, où elle est morte dans la nuit de vendredi à samedi. Elle venait d'avoir 95 ans."

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C
Tous les articles parus lors du décès de Ménie Grégoire précisent &quot;de son vrai nom : Marie Laurentin&quot; repris du texte de l'AFP. Ils me semblent excessifs. Si la toute jeune Marie Laurentin a effectivement souhaité transformer son prénom &quot;Marie&quot; en &quot;Ménie&quot; qui n'est que le diminutif vendéen de Marie, par contre elle s'est bien mariée en 1943 avec Roger Grégoire, devenant ainsi (selon les règles en vigueur) Madame Marie Grégoire.<br /> L'expression &quot;vrai nom&quot; supposerait que le nom Grégoire était un pseudonyme alors qu'il ne s'agit que de son nom de femme mariée. Laurentin est son nom de jeune fille.
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